Un rĂȘve a pris naissance dans leur tĂȘte des mois, voire des annĂ©es avant de prendre naissance dans leur ventre.
Un rĂȘve qui, avec la fausse couche, vient de sâĂ©vanouir.
Un rĂȘve de famille qui sâĂ©teint.
Mais est-ce possible de ressentir tant de peine pour un rĂȘve perdu ?
Chaque annĂ©e, 20 000 femmes vivent une fausse couche au QuĂ©bec. Les experts estiment quâenviron la moitiĂ© dâentre elles (et beaucoup de leurs conjoints) traversent alors un deuil. Le documentaire Fausse couche, vrai deuil jette un Ă©clairage nouveau sur cette rĂ©alitĂ© Ă travers le portrait de cinq femmes pour qui lâĂ©preuve sâest avĂ©rĂ©e douloureuse.
Une douleur qui se ressent de lâintĂ©rieur, mais aussi de lâextĂ©rieur. Elle provient dâune part dâun systĂšme de santĂ© plus ou moins outillĂ© pour encadrer les couples dans une fausse couche et, dâautre part, de la banalisation qui y est gĂ©nĂ©ralement associĂ©e : « Vous pouvez vous reprendre », « Câest la nature qui en a voulu ainsi », « Ăa arrive Ă tout le monde »⊠Comment extĂ©rioriser la douleur et justifier cette peine sans souvenirs palpables, sans corps ni cercueil ? Dans une sociĂ©tĂ© oĂč tout est basĂ© sur lâimage, comment faire comprendre lâampleur du deuil dâune fausse couche sans image ? Ce documentaire est lâĂ©cho de toutes ces voix, toutes ces histoires vĂ©cues dans le drame, le secret ou lâindiffĂ©rence. Toutes ces histoires qui ne demandent quâĂ ĂȘtre enfin entendues pour que, dâun rĂȘve Ă©croulĂ©, naisse lâespoir.